Donnerstag, Juni 01, 2006

abstract

08.
Dans la progression intellectuelle de Deleuze on voit deux fils, en apparence, absolument incompatibles : l’ontologique et le transcendantal.
Quand on cherche où ses deux approches parallèles se rencontrent – le champ de bataille même de la philosophie deleuzienne – on s’aperçoit que ça se passe dans le développement d’une «même » idée : "le champ transcendantal" (Logique du sens), "le plan d’immanence" (Mille Plateaux ; Qu’est-ce que la philosophie ?).
Or, la mise en question du concept d’immanence fait surgir une pensée de l’expérience ; mais d’une expérience qui dégage dans son concrétude ses propres conditions de possibilité – ici le débat est, clairement avec Kant – c’est-à-dire, un renouvellement du propos de l’esthétique transcendantal. La recherche d’une esthétique empirico-transcendantal, pour parler à la manière de Deleuze.
Il s’agit, donc, dans ce papier, d’essayer comprendre le rôle, essentiel, du laboratoire esthétique – notamment le livre sur la peinture de Francis Bacon et les deux volumes sur le Cinéma – dans cet mise en question, radical, des conditions de la pensée elle-même, donc de la destruction de l’image dogmatique de la pensée.